Le burnout de l'artiste, êtes-vous concerné?
Un grand merci à Binh et Etreacteur.fr d'avoir publié cet article. Le voici à nouveau pour les lecteurs de mon blog.
Le Burn-Out et les artistes : êtes-vous concerné ?
Nouveau mal moderne qui sévit souvent chez les cadres et salariés d’entreprises, (3 millions de Français seraient menacés selon le Nouvel Observateur du 1er mai 2014) le burn-out existe aussi chez les artistes. Savez-vous en déceler les signes ?
Qu’est-ce que le « Burnout »?
Ce syndrome d’épuisement dont le nom anglais signifie qu’on a brûlé toutes nos réserves d’énergie (comme dans l’expression « brûler la chandelle par les deux bouts ») est une nouvelle conséquence de la vie trépidante, ultrarapide, multi-tâches et multi sollicitations de notre monde moderne. Après une longue période de super activité qui fonctionne à l’adrénaline, la personne finit ensuite par s’écrouler, épuisée, déprimée, sans énergie, sans motivation. C’est dans les années 1970 que le terme est apparu aux USA lorsque le psychanalyste Herbert J. Freudenberger, publia un livre sur un phénomène d'épuisement professionnel qu'il nomma burn-out en référence à un "incendie intérieur".
Les victimes du burn-out se décrivent sans envie, sans énergie, découragées, irritables, frustrées, anxieuses et désabusées. Elles perdent progressivement tout goût à leur mission et sombrent peu à peu dans une indifférence et une sorte de dépression. Elles ressentent une extrême fatigue, un épuisement psychique et physique qui les conduit à l’arrêt de travail et l’écroulement.
Le « Blues de la Scène » des artistes
Le Burn-Out et les artistes : êtes-vous concerné ?
Nouveau mal moderne qui sévit souvent chez les cadres et salariés d’entreprises, (3 millions de Français seraient menacés selon le Nouvel Observateur du 1er mai 2014) le burn-out existe aussi chez les artistes. Savez-vous en déceler les signes ?
Qu’est-ce que le « Burnout »?
Ce syndrome d’épuisement dont le nom anglais signifie qu’on a brûlé toutes nos réserves d’énergie (comme dans l’expression « brûler la chandelle par les deux bouts ») est une nouvelle conséquence de la vie trépidante, ultrarapide, multi-tâches et multi sollicitations de notre monde moderne. Après une longue période de super activité qui fonctionne à l’adrénaline, la personne finit ensuite par s’écrouler, épuisée, déprimée, sans énergie, sans motivation. C’est dans les années 1970 que le terme est apparu aux USA lorsque le psychanalyste Herbert J. Freudenberger, publia un livre sur un phénomène d'épuisement professionnel qu'il nomma burn-out en référence à un "incendie intérieur".
Les victimes du burn-out se décrivent sans envie, sans énergie, découragées, irritables, frustrées, anxieuses et désabusées. Elles perdent progressivement tout goût à leur mission et sombrent peu à peu dans une indifférence et une sorte de dépression. Elles ressentent une extrême fatigue, un épuisement psychique et physique qui les conduit à l’arrêt de travail et l’écroulement.
Le « Blues de la Scène » des artistes
Pour les artistes, il existe aussi une forme de burn-out que j’appelle le « blues de la scène ». En général, j’ai constaté qu’il apparait suite à trois raisons distinctes mais très fréquentes dans la vie d’un artiste. Elles sont : 1) le rejet à répétition des castings et l’absence de rôles, 2) son opposé : les rôles qui s’enchaînent trop vite, et 3) les rôles « sombres » de personnages négatifs. Dans certains cas, ces raisons peuvent se succéder voire se cumuler. Alors attention !
Le rejet à répétitionCe métier demande une grande patience et persévérance. L’écueil principal est de se décourager et d’abandonner trop tôt. Confronté de façon régulière au stress des castings, soumis en permanence à une compétition féroce et au rejet, l’artiste peu à peu épuise son réservoir de combativité et finit par perdre sa motivation et son envie de jouer. Comme un boxeur qui se prend coups sur coups, tel un gladiateur dans l’arène, il finit par s’écrouler psychiquement.
A un casting, on juge l’acteur non seulement sur son talent et sa technique, mais aussi sur son physique, son apparence, sa personnalité. Le rejet devient alors de plus en plus personnel, et l’acteur perd confiance en lui, se sent refusé dans sa personne même. On demande à l’acteur d’être vulnérable en scène mais d’être un requin dans le business du show business et dans la féroce compétition des auditions, de la recherche d’agents, etc. Cette alternance entre vulnérabilité et combativité est épuisante.
Alors, souvent commence une période de déprime, d’isolement, durant laquelle le comédien va éviter les situations pouvant engendrer d’autres échecs et va se retirer du monde social du spectacle, fuir les autres pour ne pas être confronté à l’inévitable question « et toi, tu fais quoi en ce moment ? ».
Comme un athlète qui perd plusieurs matchs à suivre, l’artiste qui ne trouve pas de rôles perd souvent la foi. Il finit par s’isoler, se retirer de la compétition, et ne même plus essayer de reprendre le dessus. Il pense à arrêter, et les pensées négatives fusent ; « ce métier n’est pas pour moi, je n’y arriverai jamais » etc. Quand s’ajoutent les problèmes financiers, et d’image de soi vis-à-vis des amis, du conjoint, des enfants et de la famille, qui le considèrent comme un sans emploi, l’artiste finit par abandonner la partie, et ne même plus chercher les occasions de passer les castings ou rencontrer des gens du métier.
Cette spirale ne s’arrêtera que lorsque l’acteur décidera de faire un travail sur lui, pour dénouer la situation et retrouver l’envie de se battre. C’est typiquement le genre de travail que je propose aux acteurs dans mes programmes de coaching. Au travers de discussions, d’exercices et de Dialogue Intérieur, nous remontons la pente ensemble pour remettre en selle (ou en scène !) l’artiste qui est tombé.
L’épuisement dû à l’enchaînement rapide de rôles et de tournées
D’abord investi avec enthousiasme et excitation dans les rôles qui se succèdent, l’artiste se donne à fond, négligeant sommeil, nourriture et équilibre physique. Souvent les tournages ont des horaires décalés, ou des changements de dernière minute, et obligent à voyager. Ils ne permettent pas de vie de famille ou de régularité d’emploi du temps. L’acteur n’est jamais chez lui. Peu à peu, l’épuisement physique s’installe et avec lui (surtout si les rôles n’apportent pas une satisfaction artistique suffisante) la perte de motivation.
Le cynisme s’installe, la négativité, et le manque d’envie. La difficulté de concentration, la perte de mémoire et confusion peuvent en résulter (symptômes classiques de burn-out). À ceci, s’ajoute le sentiment négatif de ne pas avoir réussi à atteindre le rêve initial de succès ou de reconnaissance. La réalité quotidienne du métier est bien loin du rêve Hollywoodien. L’acteur se compare constamment aux autres, et se dévalorise. La frustration et la déception s’installent. L’apparent « échec » du rêve initial apporte amertume et désabusement.
Le travail de coaching permet à l’artiste à reprendre possession de sa carrière en établissant une stratégie à court et long terme, en retrouvant une vraie motivation comme moteur, tout en apprenant une hygiène de vie qui permettra de soutenir ce rythme difficile. L’acteur/actrice reprend alors le contrôle de sa vie artistique pour retrouver la satisfaction de ce qu’il ou elle a accompli et l’enthousiasme pour le métier.
Les rôles « négatifs »
Certains rôles demandent à l’artiste de plonger vers des énergies négatives dangereuses. Personnages déséquilibrés, tueurs en série, malades mentaux, ou personnages ayant subi un traumatisme grave, chacun est une porte ouverte sur un monde psychique difficile. Lorsque le rôle demande ce genre de travail sur la durée, le risque est grand pour l’artiste de se laisser entraîner malgré lui et de ne pas pouvoir revenir seul à l’équilibre. Comme un cascadeur mental, l’acteur est parfois confronté à des dangers psychologiques. Mais à la différence des cascadeurs physiques qui sont soutenus par l’équipe de tournage et qu’on réconforte à la suite de l’épreuve, l’artiste interprète se retrouve souvent seul face à lui-même après la plongée dans le monde psychique d’un personnage négatif. Plus encore, il voudrait être capable de retrouver la réalité instantanément et de plaisanter avec l’équipe pour ne pas être catalogué comme « acteur difficile ou pas sympa ». Après tout, personne d’autre ne voit le monde imaginaire dans lequel il est descendu ! Alors souvent, faute d’une méthode de décompression par paliers successifs comme celle des plongeurs qui remontent à la surface, l’acteur peut subir des symptômes de ce que j’appelle le « blues de la scène » : insomnies, déprime, irritabilité, boulimie, besoin de sucre, d’alcool, de drogue, crises de nerfs, tendances suicidaires, etc. Les exemples célèbres ne manquent pas : Robin Williams il y a seulement quelques semaines, Heath Ledger (après le rôle du « Joker »), Philip Seymour Hoffman, River Phoenix, Jean Seberg, Romy Schneider, Christine Pascal, etc..
Le travail de coaching que je propose permet d’apprendre des techniques de prévention, de rééquilibrage et de remise en forme progressive, ainsi qu’une vraie gymnastique mentale pour entrer et sortir du personnage en toute sécurité, et avec la mise en place des garde-fous nécessaires pour pouvoir protéger un espace personnel neutre, calme, paisible, conscient et alerte. À mon grand regret, cette discipline de préparation mentale n’est quasiment jamais enseignée dans les cours de théâtre dans lesquels on privilégie souvent des techniques pour casser les défenses des comédiens, au détriment de leur équilibre intérieur.
Le rejet à répétitionCe métier demande une grande patience et persévérance. L’écueil principal est de se décourager et d’abandonner trop tôt. Confronté de façon régulière au stress des castings, soumis en permanence à une compétition féroce et au rejet, l’artiste peu à peu épuise son réservoir de combativité et finit par perdre sa motivation et son envie de jouer. Comme un boxeur qui se prend coups sur coups, tel un gladiateur dans l’arène, il finit par s’écrouler psychiquement.
A un casting, on juge l’acteur non seulement sur son talent et sa technique, mais aussi sur son physique, son apparence, sa personnalité. Le rejet devient alors de plus en plus personnel, et l’acteur perd confiance en lui, se sent refusé dans sa personne même. On demande à l’acteur d’être vulnérable en scène mais d’être un requin dans le business du show business et dans la féroce compétition des auditions, de la recherche d’agents, etc. Cette alternance entre vulnérabilité et combativité est épuisante.
Alors, souvent commence une période de déprime, d’isolement, durant laquelle le comédien va éviter les situations pouvant engendrer d’autres échecs et va se retirer du monde social du spectacle, fuir les autres pour ne pas être confronté à l’inévitable question « et toi, tu fais quoi en ce moment ? ».
Comme un athlète qui perd plusieurs matchs à suivre, l’artiste qui ne trouve pas de rôles perd souvent la foi. Il finit par s’isoler, se retirer de la compétition, et ne même plus essayer de reprendre le dessus. Il pense à arrêter, et les pensées négatives fusent ; « ce métier n’est pas pour moi, je n’y arriverai jamais » etc. Quand s’ajoutent les problèmes financiers, et d’image de soi vis-à-vis des amis, du conjoint, des enfants et de la famille, qui le considèrent comme un sans emploi, l’artiste finit par abandonner la partie, et ne même plus chercher les occasions de passer les castings ou rencontrer des gens du métier.
Cette spirale ne s’arrêtera que lorsque l’acteur décidera de faire un travail sur lui, pour dénouer la situation et retrouver l’envie de se battre. C’est typiquement le genre de travail que je propose aux acteurs dans mes programmes de coaching. Au travers de discussions, d’exercices et de Dialogue Intérieur, nous remontons la pente ensemble pour remettre en selle (ou en scène !) l’artiste qui est tombé.
L’épuisement dû à l’enchaînement rapide de rôles et de tournées
D’abord investi avec enthousiasme et excitation dans les rôles qui se succèdent, l’artiste se donne à fond, négligeant sommeil, nourriture et équilibre physique. Souvent les tournages ont des horaires décalés, ou des changements de dernière minute, et obligent à voyager. Ils ne permettent pas de vie de famille ou de régularité d’emploi du temps. L’acteur n’est jamais chez lui. Peu à peu, l’épuisement physique s’installe et avec lui (surtout si les rôles n’apportent pas une satisfaction artistique suffisante) la perte de motivation.
Le cynisme s’installe, la négativité, et le manque d’envie. La difficulté de concentration, la perte de mémoire et confusion peuvent en résulter (symptômes classiques de burn-out). À ceci, s’ajoute le sentiment négatif de ne pas avoir réussi à atteindre le rêve initial de succès ou de reconnaissance. La réalité quotidienne du métier est bien loin du rêve Hollywoodien. L’acteur se compare constamment aux autres, et se dévalorise. La frustration et la déception s’installent. L’apparent « échec » du rêve initial apporte amertume et désabusement.
Le travail de coaching permet à l’artiste à reprendre possession de sa carrière en établissant une stratégie à court et long terme, en retrouvant une vraie motivation comme moteur, tout en apprenant une hygiène de vie qui permettra de soutenir ce rythme difficile. L’acteur/actrice reprend alors le contrôle de sa vie artistique pour retrouver la satisfaction de ce qu’il ou elle a accompli et l’enthousiasme pour le métier.
Les rôles « négatifs »
Certains rôles demandent à l’artiste de plonger vers des énergies négatives dangereuses. Personnages déséquilibrés, tueurs en série, malades mentaux, ou personnages ayant subi un traumatisme grave, chacun est une porte ouverte sur un monde psychique difficile. Lorsque le rôle demande ce genre de travail sur la durée, le risque est grand pour l’artiste de se laisser entraîner malgré lui et de ne pas pouvoir revenir seul à l’équilibre. Comme un cascadeur mental, l’acteur est parfois confronté à des dangers psychologiques. Mais à la différence des cascadeurs physiques qui sont soutenus par l’équipe de tournage et qu’on réconforte à la suite de l’épreuve, l’artiste interprète se retrouve souvent seul face à lui-même après la plongée dans le monde psychique d’un personnage négatif. Plus encore, il voudrait être capable de retrouver la réalité instantanément et de plaisanter avec l’équipe pour ne pas être catalogué comme « acteur difficile ou pas sympa ». Après tout, personne d’autre ne voit le monde imaginaire dans lequel il est descendu ! Alors souvent, faute d’une méthode de décompression par paliers successifs comme celle des plongeurs qui remontent à la surface, l’acteur peut subir des symptômes de ce que j’appelle le « blues de la scène » : insomnies, déprime, irritabilité, boulimie, besoin de sucre, d’alcool, de drogue, crises de nerfs, tendances suicidaires, etc. Les exemples célèbres ne manquent pas : Robin Williams il y a seulement quelques semaines, Heath Ledger (après le rôle du « Joker »), Philip Seymour Hoffman, River Phoenix, Jean Seberg, Romy Schneider, Christine Pascal, etc..
Le travail de coaching que je propose permet d’apprendre des techniques de prévention, de rééquilibrage et de remise en forme progressive, ainsi qu’une vraie gymnastique mentale pour entrer et sortir du personnage en toute sécurité, et avec la mise en place des garde-fous nécessaires pour pouvoir protéger un espace personnel neutre, calme, paisible, conscient et alerte. À mon grand regret, cette discipline de préparation mentale n’est quasiment jamais enseignée dans les cours de théâtre dans lesquels on privilégie souvent des techniques pour casser les défenses des comédiens, au détriment de leur équilibre intérieur.
Je crois profondément qu’en apprenant à un artiste interprète des techniques de rééquilibre, on lui permet de lâcher prise plus facilement dans l’intensité du jeu et la profondeur du rôle, car on lui donne un filet de protection en cas de chute involontaire.
Tarifs: à partir de 160 euros sur 2 jours.
(logement à prendre séparément parmi les centaines d'options de la côte Basque)
Contactez-moi pour plus d'info.
Au plaisir de vous y accueillir,
Emmanuelle Chaulet
Coach d'acteurs, Facilitatrice de Voice Dialogue
****
Emmanuelle
Chaulet est coach d’acteurs. Elle exerce à Paris, Hendaye et La Rochelle et à
distance par Skype visio-conférence. Elle propose des stages de groupe et du
coaching individuel de 6 à 24 sessions, avec des possibilités de financement
par l’AFDAS en DIF. Ses spécialités sont la stratégie de carrière d’acteur, la
préparation du personnage en tournage ou en casting, les blocages créatifs et
le blues de la scène ou burnout après les tournages et tournées. Pour la
contacter : www.coachingdacteurs.com
NOUVEAU : Cet été, je propose des stages de 2 ou 3 jours à HENDAYE, capitale du surf sur la côte basque.
Venez apprendre à lâcher prise, vous ressourcer, découvrir vos Personnages Intérieurs et profitez du surf, de la Thalasso, et de la plus belle plage de la côte Basque!Tarifs: à partir de 160 euros sur 2 jours.
(logement à prendre séparément parmi les centaines d'options de la côte Basque)
HENDAYE |
Contactez-moi pour plus d'info.
Au plaisir de vous y accueillir,
Emmanuelle Chaulet
Coach d'acteurs, Facilitatrice de Voice Dialogue
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